Comprenons l’écriture japonaise rapidement !(2)

Bonjour ! Ici, nous allons étudier ensemble l’écriture japonaise. Nous avons, dans la leçon précédente, regardé les débuts de l’histoire de l’écriture là où les japonais ont commencé à écrire en s’aidant des caractères chinois (les kanji). Et, ultérieurement, ils ont créé les hiragana et les katakana selon leurs besoins d’écriture. Nous allons nous focaliser sur l’apparition de ces deux écritures et leurs évolutions dans cette leçon.

Création des hiragana et des katakana

Les hiragana et les katakana ont quelques points communs. Elles sont d’abord toutes deux des écritures phonétiques comme l’alphabet qui n’ont pas de sens prononcée seule. Puis ils ont été créés au 9ème siècle à partir de la forme des kanji. Regardons l’image ci-dessous qui montre la formation de hiragana.

On peut observer que les Japonais ont formé l’hiragana en simplifiant le kanji. De cette façon, ils ont créé des hiragana pour représenter toutes leurs prononciations à base de kanji dont le son est le plus proche.

Ensuite, voici la formation de katakana.

Les katakana se sont formés avec une partie de kanji et ils représentent la même prononciation que les hiragana mais beaucoup de katakana viennent de kanji encore différents de ceux utilisés pour former les hiragana.

La création de ces deux écritures a facilité la rédaction d’une variété de textes et en outre de plus en plus de gens se sont mis à écrire. Cependant, il nous reste une question : pourquoi les Japonais ont-ils besoin de deux types d’alphabets ?

Pourquoi deux alphabets ?

Pour répondre à cette question, nous devons savoir pour quelle raison les deux écritures ont été créés. D’abord, ce sont les katakana qui sont nés avant les hiragana, créés par des moines bouddhistes japonais qui avaient besoin de réciter des soutras (leçon de vie) écrits en chinois. Comme ces livres écrits tout en kanji étaient assez compliqués, ils ont alors inventé les signes phonétiques à base des kanji et s’en sont aidés en les mettant à côté des phrases en kanji pour lire à haute voix. C’est l’origine des katakana. Après cela, les moines et les savants ont commencé à les utilisés aux quotidiens pour comprendre les nouvelles connaissances venant de Chine.

D’un autre côté, on peut constater que l’emploi des hiragana se trouve plutôt chez des aristocrates dans des livres littéraires comme des romans et des recueils au 9ème siècle. Les hiragana ont contribué à développer la langue japonaise mais, à cette époque, on a considéré que les hiragana étaient les caractères dédiés aux femmes et dont la position était inférieure aux katakana qui ont été considérés comme l’écriture officielle.

Ainsi, l’on a attribué des rôles différents à ces deux caractères phonétiques, les hiragana et les katakana : les katakana étaient masculins, pratiques, et officiels alors que les hiragana étaient féminins et littéraires. Cependant, au fur et à mesure que l’écriture s’est démocratisée, la position sociale des hiragana est devenue plus élevée et a commencé à être utilisée par tout le monde.

L’évolution des hiragana et des katakana

Et les rôles des hiragana et des katakana ont évolué au 19ème siècle, après l’époque des samuraïs, où les Japonais se sont ouverts aux pays européens et aux États-Unis ce qui a permis aux Japonais d’acquérir de nouvelles connaissances de leur part. Là, quand ils ont obtenu un bon nombre de mots empruntés, les katakana se sont employés pour les représenter. C’est un nouveau rôle pour les katakana.

Par exemple, lorsque l’on importe le mot ‘ice cream’ qui vient de l’anglais, on cherche la prononciation japonaise qui ressemble à celle de l’original et on attribue des katakana en fonction de cela. Et, avec la nouvelle utilisation des katakana, les mots empruntés se sont multipliés dans la langue japonaise.

Quant aux hiragana, ils ont commencé à s’utiliser dans les textes administratifs, après la Second Guerre Mondiale. Ils s’utilisent pour écrire la particule qui est un peu comme la préposition en français, les terminaisons de verbes, d’adjectifs et des mots qui ne sont pas issus des kanji. Enfin, quand on ne connait pas les kanji, on peut écrire en hiragana. C’est pourquoi tout le monde débute l’écriture japonaise par les hiragana.

Comment apprendre l’écriture japonaise ?

Si vous apprenez les hiragana et les katakana, vous pouvez écrire tous les mots en japonais. Et les mots qui peuvent s’écrire en hiragana sont beaucoup plus nombreux que ceux en katakana, il faut donc commencer par les hiragana qui ont 48 caractères et leurs dérivés. Ensuite, vous avez les katakana qui ont autant de caractères que les hiragana.

Alors, comment on peut apprendre une centaine des caractères ? Maintenant il y a beaucoup de sites, d’applications et de livres qui offrent des exercices d’écritures, ce n’est donc pas très difficile à apprendre. N’en prenez pas plusieurs, juste un ou deux vous suffiront amplement. De toute façon, il est conseillé, si vous souhaitez pouvoir les écrire, de les apprendre en les écrivant plusieurs fois à la main ce qui vous permettra de retenir la forme du caractère.

Je vous présente un bon livre pour débuter les hiragana et les katakana. C’est un livre fin mais le rapport qualité-prix est assez bon! (Ci-dessous le lien de l’Amazon.fr)

[amazonjs asin= »2759032132″ locale= »FR » tmpl= »Small » title= »Cahier d’écriture en japonais »]

 

Combien de kanji faut-il apprendre?

Après les deux écritures phonétiques, les kanji vous attendent. Les kanji, sont effectivement beaucoup plus compliqués à cause de leur forme complexe et de leur nombre : il y en a environ deux milles. Mais, faut-il vraiment deux milles des kanji ? Je dirais que tout se fixe en fonction de votre objectif. Si vous voulez vraiment comprendre profondément les journaux ou bien les documents académiques, etc, vous en aurez sans doute besoin mais si vous voulez vous focaliser sur l’oral, il n’est pas nécessaire de perfectionner les kanji.

De plus, il y a d’autres choses atténuantes : apprendre cent kanji ne signifie pas apprendre cent formes. C’est-à-dire que beaucoup de kanji se composent d’autres kanji « simples ».

Par exemple, le kanji « 森 » qui signifie la forêt se compose en trois « 木 » qui veut littéralement dire « l’arbre ». En résume, si on connait des kanji simples, cela facilite l’apprentissage des formes d’autres kanji, cela permet ainsi de deviner le sens de nouveaux kanji. C’est un grand avantage de connaître des kanji et à mesure qu’on avance le niveau, cette connaissance des kanji aidera à comprendre le vocabulaire japonais.

Nous avons regardé, dans ces deux dernières leçons, un aperçu de l’écriture japonaise. Certes, il semble un peu compliqué d’aborder de nouveaux caractères. Cependant, tout le monde peut l’apprendre. C’est un réel plaisir d’élargir sa culture en lisant et en écrivant. Au prochain cours, nous allons enfin commencer les hiragana !